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06/04/2020

Flash boursier

L’essentiel en bref

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En résumé :

1. Marchés boursiers en hausse

2. Déclin substantiel des indices PMI

 

Stabilisation ?

Les données économiques montrent des signes massifs de détérioration, suite aux fermetures d’activité. Les prévisions bénéficiaires sont fortement réduites et les entreprises suspendent leur guidance. Il y a désormais environ 1.3 millions de cas de coronavirus connus au niveau mondial. Mais la progression de l’épidémie semble ralentir. Le rythme de nouveaux cas dans les régions très affectées comme l’Italie et l’Espagne est proche de +8%. La maison blanche a aussi fait des déclarations plutôt optimistes concernant une stabilisation.

Dans ce contexte, les marchés boursiers s’inscrivent en hausse ce lundi. Ils se sont montrés déjà résilients la semaine passée, avec des pertes limitées. Ainsi, l’indice S&P était en baisse de 2% tandis que l’Eurostoxx600 a corrigé de -0.6%, malgré un secteur bancaire effondré par l’annonce de coupes de dividendes. Le marché suisse s’affichait en hausse de près de 3% grâce à la pharma et Nestlé. Le rebond du pétrole (près de +37% sur la semaine pour le brent) initié par un tweet de D. Trump parlant d’une réduction potentielle de production de plus de 10 millions de barils jours, qui serait décidée entre Arabie Saoudite et Russie, a été très favorable au secteur. Le cours du pétrole s’inscrit ce lundi en baisse car la réunion de l’Opep est repoussée à jeudi.

Quelques signaux de ralentissement de la contagion dans plusieurs pays sont interprétés positivement par les investisseurs. De plus, l’Eurogroup va se réunir le 7 avril pour tenter de donner une réponse centralisée à la crise. On parle d’un paquet de mesures qui serait financé par un recours à des Eurobonds, sans « Troïka ni austérité » selon les déclarations de deux ministres allemands. Le plan de financement contiendrait notamment 200 milliards d’euros pour la santé et des opérations de crédit de la Banque européenne d’investissement pour un montant équivalent. Au total, il correspondrait à 4.5% du PIB de la zone.

Les indices PMI, publiés la semaine dernière pour le mois de mars, ont révélé un déclin très substantiel de l’activité, notamment dans les services. Pour la zone euro le PMI composite est ressorti à 29.7 contre 51.6 en février. En Allemagne c’était 35 et que dire de l’Italie où l’indicateur des services a affiché 17.4 ! Aux Etats-Unis, les destructions d’emplois en mars étaient de 701’000, la première fois en baisse depuis 2010 et proches de la chute mensuelle observée en mars 2009, à -800’000. Par ailleurs, ce chiffre ne couvre pas la seconde partie du mois où près de 10 millions de demandes d’indemnités de chômage ont été enregistrées.

Il reste l’incertitude sur quel sera le véritable impact économique et sur les entreprises de cet arrêt d’une large part de l’activité. Pour cette raison, nombre d’investisseurs continuent de privilégier la liquidité, ce qui suscite un flux important dans les fonds de placement monétaires.

 

Zoom Video Communications (US98980L1017, prix USD 128.20)

En cette période de confinement, les investisseurs recherchent les entreprises qui bénéficient d’un tel phénomène. Parmi celles-ci figurent les entreprises du secteur du jeu en ligne ou de vidéo en streaming par exemple. 

Le secteur professionnel n’est pas en reste, car le confinement a vu l’essor sans précédent du télétravail. Et parce qu’aujourd’hui l’information circule toujours plus, nous ne pouvons pas nous permettre de couper les communications. Les meetings ou conférences sont l’essence du moteur des entreprises, dans le secteur des services notamment. Il y a donc de fortes chances que vous utilisiez des applications comme Skype ou encore Webex. 

Moins connue en Suisse mais très présente dans les pays anglo-saxons, Zoom est une application très populaire qui a beaucoup fait parler d’elle récemment. Pas étonnant donc que les investisseurs désirant capitaliser sur le succès de cette entreprise californienne se ruent sur le titre, même si au 23 mars la progression du titre affichait +130% depuis le début de l’année ! 

Cependant, croyant acquérir des titres de Zoom Video Communications, de nombreux investisseurs peu attentifs ont acheté un autre titre au nom semblable : Zoom Technologies, qui est une petite entreprise chinoise listée aux USA, qui affiche une capitalisation de USD 31 millions (Zoom Video Communications Inc, pèse près de USD 40 milliards). À un tel point que la SEC (commission américaine des marchés) a dû intervenir en suspendant l’échange de titres de Zoom Technologies. 

Ceci rappelle une autre histoire similaire qui date de 2013 : en septembre de cette année, les investisseurs avaient acheté en masse le titre de Tweeter Home Entertainement Group (Ticker : TWTRQ) en croyant acheter des parts de l’IPO à venir du réseau social Twitter (Ticker : TWTR). Les investisseurs avaient en fait acheté des titres d’un magasin d’électronique en piètre situation financière.

Attention donc à ne pas acheter des titres dans la précipitation !

 

Graph. 1.

 

 

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