Retour de l’optimisme sur les marchés

La semaine écoulée s’est achevée sur un rallye généralisé. Les marchés ont été portés par un regain d’optimisme sur les négociations commerciales, le cessez-le-feu dans le conflit du Moyen-Orient et la perspective renforcée d’une première baisse de taux de la Fed d’ici à la fin de l’année.

Un flux de nouvelles positives

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Les droits de douane reviennent progressivement sur le devant de la scène à l’approche de l’échéance du 9 juillet, date de fin de la pause annoncée par Trump. Dans ce cadre, les investisseurs veulent croire à l’optimisme renoué entre Washington et Pékin, via un accord sur les expéditions de terres rares ou la levée du Digital Services Tax canadien. La Suisse serait aussi toute proche de trouver un accord avec l’administration américaine. Par ailleurs, les Etats-Unis et le G7 ont trouvé un accord pour exclure les entreprises américaines de certaines règles fiscales mondiales qui imposaient un plancher de taxation. Selon les observateurs, cet élément faciliterait aussi un accord commercial de l’Union Européenne avec les Etats-Unis.

Dans la foulée de l’annonce d’une trêve entre l’Iran et Israël, le prix du pétrole a nettement chuté ajoutant de l’eau au moulin des partisans d’une baisse de taux de la Fed d’ici la fin de l’année. La probabilité implicite d’une première coupe dès septembre atteint 76% selon les marchés à terme et à près de 73% d’après l’outil FedWatch. Cela étant, J. Powell a encore une fois souligné l’importance de la prudence dans l’approche à la politique monétaire, envisageant une action sur les taux directeurs seulement quand les effets des droits de douane sur la croissance de l’économie seront plus clairs, s’attirant une nouvelle fois les foudres du président américain.

Au niveau des statistiques, les PMI américains ont été publiés en ligne avec le mois précédent, indiquant une confiance stable des directeurs d’achat. L’indice PCE montre que l’inflation a légèrement réaccéléré en mai aux Etats-Unis, (2.3% sur un an contre 2.2% en avril) que ce soit dans sa version globale ou « core » (hors prix de l’énergie et de l’alimentation). Les dépenses de consommation s’affichent en repli de 0.1% d’un mois sur l’autre. Les revenus des ménages ont quant à eux reculé de 0.4%. Pour autant, l’indicateur de confiance des consommateurs américains compilée par l’Université du Michigan indique que le sentiment se maintient.

Les pays de l’OTAN vont augmenter leurs dépenses militaires

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Le sommet de l’OTAN à La Haye a aussi apporté son lot de nouvelles encourageantes pour les investisseurs européens. Les pays membres se sont en effet engagés sur une hausse substantielle de leurs dépenses militaires (jusqu’à 5% de leur PIB) d’ici 2035. Cet accord pourrait soutenir les perspectives du secteur de la défense, même si une grande partie des anticipations de dépenses est déjà intégrée dans les valorisations.

En Allemagne, le gouvernement allemand a présenté mardi sa trajectoire budgétaire sur 5 ans, rompant avec le dogme de la rigueur pour tenter de relancer son économie et se réarmer. A elles seules, les dépenses militaires allemandes devraient afficher le montant colossal de 162 milliards d’euros en 2029, soit plus du triple de son budget de défense avant l’invasion russe de l’Ukraine.

Dans cet environnement, le S&P500 a progressé de 3.44% sur la semaine, le Nasdaq de 4.20%, le Stoxx Europe 600 de 1.32% et le SMI de 0.92%.