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Analyse Octobre 2020

Élections américaines : quel serait le meilleur choix pour la Suisse ?

 

Réalisation : Le Temps

 

Pour la Suisse, les élections présidentielles aux États-Unis n'ont jamais autant compté que cette année. Pour la première fois de l'histoire, la patrie de Donald Trump et de Joe Biden représente le principal débouché des exportations helvétiques.

En 2020, la valeur des marchandises exportées de Suisse aux États-Unis a surpassé celle des biens écoulés en Allemagne. Les montants en jeu à fin juin : 39 milliards de francs ont passé outre-Atlantique, 31 milliards ont traversé le Rhin. Et pourtant, l'Allemagne était depuis toujours le principal débouché des marchandises suisses, suivi depuis quelques années par les Etats-Unis.

Cette nouvelle situation est-elle due à la pandémie qui a rebattu les cartes ? Non, elle est le résultat d'une tendance à long terme. Depuis des décennies, en effet, les exportations helvétiques en direction des États-Unis ne cessent d’augmenter. Elles explosent même depuis dix ans. En 2009, les Helvètes avaient acheminé pour 18.7 milliards de francs de denrées au pays de l’oncle Sam. Ce montant avoisinait 43 milliards de francs l’an dernier, soit plus du double.

Des montres, du café, des Tesla

Les Suisses y vendent surtout des produits pharmaceutiques et chimiques, des instruments de précision, des machines, des montres. On trouve sur la liste de nos achats aux américains des boissons alcoolisées et du café. Avec 18.7 milliards de francs en 2019, les États-Unis ont été le cinquième plus gros importateur en Suisse, derrière l'Allemagne, l'Italie, la France et la Chine. Les Suisses craquent, par exemple, pour les Tesla, qui à ce jour, représentent 10'000 immatriculations sur leur territoire.

Les investissements directs suisses aussi ont plus que doublé aux « States ». Ils ont passé de 150 milliards de dollars en 2007 à 310 milliards cumulés en 2018. Ainsi la Suisse se place au 7e rang des investisseurs étrangers. Les Suisses arrivent en tête pour les investissements en recherche et le développement aux États-Unis. 

Lesquels sont les principaux bénéficiaires des investissements helvétiques à l'international.

Moderna, cette entreprise pharmaceutique de Boston, qui planche sur un vaccin contre le Covid-19, est, par exemple, « inondée » de capitaux suisses. 

Plusieurs explications 

Comment expliquer le resserrement des relations économiques entre les deux pays ? On peut y voir une volonté des Suisses de diversifier les partenaires au-delà de l’Union européenne, principal client mais dont le potentiel de croissance économique s’essouffle. L’économie américaine s’est mieux comportée ces vingt dernières années. Le marché américain a par ailleurs l’avantage d’être sûr du point de vue juridique. Réputés pour leur haute qualité, les produits industriels suisses sont très prisés outre-Atlantique. Il y a aussi des valeurs communes, comme la démocratie, l’économie de marché libre, l’innovation et l’esprit d’entreprise. 

A la veille d’une élection cruciale, le 4 novembre, on peut se demander quel serait, vu de Suisse et pour le bien de ces précieux échanges économiques, le meilleur président pour les Etats-Unis. Donald Trump ou Joe Biden ? Les avis sont contrastés. Pour certains économistes, une réélection de Donald Trump- c’est de lui que l’on parle principalement- augmenterait les chances qu’un accord de libre-échange soit signé entre nos deux pays. Lors de discussions exploratoires, les deux gouvernements ont reconnu les bénéfices potentiels d’un tel accord, comme la promotion d’investissements directs helvétiques additionnels et des créations d’emplois aux Etats-Unis et des baisses d’impôts potentielles pour nos multinationales. 

Pour d’autres, au contraire, une réélection de Donald Trump serait néfaste. Ce dernier n’a pas cessé depuis 2016 de briser les tentatives d’alliances multilatérales et d’imposer des taxes à l’importation. Sa réélection serait néfaste à la Genève internationale. Que l’on songe aux coupes budgétaires à l’OMS, aux pressions sur l’OMC ou encore au retrait des Etats-Unis du Conseil des droits de l’Homme. Une victoire de Joe Biden pourrait peut-être renverser un peu la vapeur car il fait partie de ces Démocrates pragmatiques, partisans du libre- échange.

 

Fig. 1. Investissements directs étrangers aux Etats-Unis par pays (USD mrds, cumulé à fin 2018)

Réponse budgétaire pour contrer la récession liée à la crise du Coronavirus

 

 

Fig. 2. Exportations de la Suisse par partenaire commercial (en millions de francs)

Perspectives de croissance économique

 

 

Actualités du Groupe Bonhôte

Nouveau comité exécutif

Un nouveau comité exécutif est créé au sein de notre établissement avec comme mission de soutenir la direction. Il est constitué de : Anne-Sophie Muller Chouet (responsable juridique & conformité), Pasquale De Frino (responsable titres, espèces & fichier central), Cyril Lanfranchi (responsable marketing et communication), Julien Stähli (responsable gestion discrétionnaire) et Claude Suter (responsable gérants indépendants). 

Plus d'informations : Organes directeurs et Comex 

 

Léon Lauber nouveau Responsable de l'arc lémanique

Au bénéfice de 14 ans d’expérience dans le domaine de la banque privée et du conseil institutionnel, Léon Lauber rejoint le groupe Bonhôte en qualité de directeur des succursales lémaniques de Lausanne et de Genève. Agé de 42 ans, il est titulaire d’une licence en sciences économiques de l'Université de Lausanne.  

 

Nouveau code vestimentaire

Les collaborateurs de notre établissement peuvent désormais laisser tomber la cravate ! La banque, qui accueille de plus en plus de Millennials en son sein, s’ouvre ainsi résolument à ces nouvelles tendances tout en conservant une image de sérieux et de professionnalisme via un code vestimentaire « casual ».  

 

L'accent mis sur la clientèle s'est avéré être un avantage (article NZZ)

Jean Berthoud, président et actionnaire majoritaire de la banque privée Bonhôte, présente dans des villes comme Neuchâtel, Lausanne, Bienne, Berne et Soleure, a récemment ouvert une succursale à Zurich. Sa banque est moins affectée par la pression sur les marges que ses concurrents.

Lire l'article : Interview de Jean Berthoud 

 

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