11/01/2021
Flash boursier
L’essentiel en bref
USD/CHF | EUR/CHF | SMI | EURO STOXX 50 | DAX 30 | CAC 40 | FTSE 100 | S&P 500 | NASDAQ | NIKKEI | MSCI Emerging MArkets | |
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Dernier | 0.89 | 1.08 | 10'797.99 | 3'645.05 | 14'049.53 | 5'706.88 | 6'873.26 | 3'824.68 | 13'201.98 | 28'139.03 | 1'353.53 |
Tendance | |||||||||||
%YTD | 0.05% | 0.06% | 0.88% | 2.60% | 2.41% | 2.80% | 6.39% | 1.83% | 2.43% | 2.53% | 4.82% |
En résumé :
1. Les marchés restent bien orientés
2. Les investisseurs regardent le futur avec optimisme
Stimulus budgétaire, vaccins et Rock&Roll
Pour la première semaine de l’année 2021, les bourses mondiales ont à nouveau signé des records, avec les pays émergents comme protagonistes. Sur le front sanitaire, la situation reste compliquée avec les contaminations qui accélèrent. Les yeux sont rivés sur l’évolution de la situation politique aux Etats-Unis et les nouvelles sur l’avancée de la campagne de vaccination en Europe. Les parlementaires démocrates devraient lancer une procédure de destitution, sur accusation «d’incitation à l’insurrection», contre le président sortant Donald Trump, moins de quinze jours avant la fin de son mandat.
Les banques centrales sont présentes sur les marchés comme jamais, avec une liquidité globale qui avoisine les cent mille milliards de dollars. Si on ajoute les vaccins et les perspectives de politiques budgétaires accommodantes, le mélange est vu d’un œil favorable par les investisseurs, qui regardent le futur avec un certain optimisme. Malgré des données économiques faibles aux Etats-Unis et l’épisode d’insurrection civile sans précédent à Washington, les marchés boursiers restent bien orientés. Ils s’attendent à un plan de relance américain plus important. Avec le basculement du Congrès en camp démocrate, donc dans la poche du président Joe Biden, on pourrait s’attendre à une hausse de l’imposition des entreprises, avec plus de taxation sur les plus-values, et à un renforcement des règlementations. Mais les élections de mid-term sont dans deux ans et les électeurs ne pardonneraient pas une politique extrême, ce qui mitige les mesures qui seront effectivement décidées. Par ailleurs, avec l’arrivée de Janet Yellen à la direction du Trésor, les implications sont positives au niveau du commerce international. Les tensions entre la Chine et les Etats-Unis devraient redescendre d’un cran.
Avec la remontée des taux d’intérêt obligataires, sur perspective de stimulus budgétaire supplémentaire et par conséquent de renforcement de la reprise économique, ce sont surtout les secteurs cycliques et les valeurs financières qui ont porté les indices boursiers plus haut. La tendance est en particulier positive pour les valeurs minières, qui profitent de la reprise chinoise et de la faiblesse du dollar.
Les chiffres de l’emploi de décembre, décevants avec une destruction de 140`000 postes de travail, n’ont pas représenté un élément décisif pour les marchés. La croissance des cas de Covid-19 et les efforts pour contenir la pandémie ont notamment pesé sur les secteurs des loisirs et hôtellerie. Le taux de chômage est resté inchangé à 6.7%. La progression des salaires horaires de 0.8% a constitué une surprise positive. Les chiffres de l’emploi des mois précédents ont été fortement révisés en hausse.
Magnifique bénéfice de la BNS en 2020
La BNS a présenté ses profits pour 2020, qui s’élèveront à 21 milliards de francs suisses. Ce magnifique chiffre est principalement généré par les devises étrangères et par ses investissements dans l’or, qui semble continuer à jouer son rôle de valeur refuge face à l’impression massive des banques centrales couplés aux stimulus fiscaux américains.
Ce joli pactole lui permettra de distribuer CHF 4 milliards à la Confédération et aux cantons. Le dividende pour les actionnaires privés s’élèvera à CHF 15.- par action. Ses réserves en monnaies étrangères continuent à augmenter et lui permettent de contenir la force du franc suisse.
En 2020 et pour la première fois de son histoire, ses interventions sur le marché des changes lui ont valu le qualificatif de «manipulatrice de devises » de la part du Trésor américain. La taille de son bilan atteint désormais environ CHF 700 milliards, soit trois quarts du Produit Intérieur Brut suisse. Ce qui place la Suisse, par rapport au ratio bilan de la banque centrale/PIB, devant les États-Unis et l’Union Européenne avec respectivement 30% et 60%.
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